Chronique du 11 décembre 2010

Publié le par Lionel CAILLER

 

Le sud sauvage 006Si La Réunion est principalement connue pour ses cirques, son volcan et ses remparts, il existe une multitude d’autres sites à visiter tout aussi intéressants. La région sud de l’île en est un. Appelé plus couramment, « le sud sauvage » elle offre une variété de paysages hauts en couleurs.

 

Le sud sauvage 002Maggy désirant en connaitre un peu plus sur cette partie de l’île, cap au sud pour la journée. Notre objectif principal est une piscine d’eau de mer bordant l’océan et située au Baril. Il faut compter une bonne heure et demie de route pour s’y rendre. La route est pourtant loin d’être monotone. A partir de Saint Benoit, les champs de canne à sucre laissent place à une flore des plus variée. Etant loin d’être un spécialiste en arbres et plantes, je ne saurai vous nommer tout ce que l’on peut y trouver, sachez cependant que les paysages et couleurs rencontrées pourraient faire de magnifiques cartes postales. Il faut savoir que nous sommes en pleine période des letchis. Les arbres en regorgent et le rouge est par conséquent la couleur dominante sur les bords des routes. J’ai d’ailleurs déjà commencé ma cure de letchis, c’est la dernière année que nous en profiterons autant. Le sud sauvage 005

 

Nous traversons Piton Sainte Rose et son église témoin de la coulée de lave de 1977. Puis nous arrivons sur la route des laves. Cette route traverse la partie sud de l’île et du volcan. Cette partie de l’île est régulièrement témoin des sauts d’humeur du Piton de la fournaise. En effet, lorsque l’éruption est telle que la lave s’échappe de l’enclos, c’est par le flanc sud qu’elle s’écoule sauf à de rares exceptions. Emprunter cette route permet de traverser les différentes coulées de laves des années précédentes. C’est impressionnant de voir à quelle vitesse la nature reprend ses droits. Nous ne nous y arrêtons pas à l’aller, nous verrons cela peut être lors du retour en fonction de l’heure.

Nous arrivons enfin au Baril et plus précisément au « puits des anglais ». Construit au 19ème siècle pour recueillir l'eau douce dévalant les flancs du volcan, on peut aujourd'hui y trouver une piscine mêlant cette eau à l''eau de mer, dans laquelle il est possible de se baigner tout en profitant d'un cadre verdoyant et naturel. Par chance, il n’y a pas grand monde aujourd’hui, il faut dire que nous sommes vendredi. Quelques minutes plus tard, tout le monde est à l’eau. Nous la trouvons un peu fraîche… l’eau doit être aux alentours des 27°C. C’est fou comme on devient frileux ici. Teiva s’amuse comme un poisson dans l’eau, il a l’air de bien s’acclimater aux brassards.

 

Le sud sauvage 008Il est temps de passer à table. Maggy a prévu de quoi pique-niquer, confortablement installés à l’ombre de palmiers à quelques mètres de l’océan. Quelle vie me direz-vous. Une fois rassasiés, nous remontons dans la voiture et décidons de nous rendre à la cascade de Grand Galet, une des plus belles de l’île. Sur le chemin nous faisons une halte au Cap Méchant. Ce Cap a été façonné au fil du temps par les coulées de lave successives, formant un bloc de roche noir très contrastant avec le bleu de l’océan. Nous y croisons également une des célébrités du coin, la dame du cap méchant. Cette personne aborde systématiquement les visiteurs pour leur faire un sermon sur le diable et la religion. Je l’avais déjà croisé le jour du départ de la diagonale des fous puisque nous partions de ce même Cap Méchant. Elle jetait un sort aux concurrents. Voilà la raison des 43% d’abandon cette année… Si vous voulez la voir, il suffit de taper « folle du cap méchant » sur votre moteur de recherche préféré et vous devriez trouver quelques vidéos. Le sud sauvage 021Le sud sauvage 037

 

Nous nous remettons en route pour la cascade. Nous avions déjà tentés de nous y rendre il y quelques mois mais en bon touristes, nous nous étions trompés de cascade. Je m’en étais rendu compte lors d’une randonnée. Il nous faut longer la rivière Langevin sur quelques 5 ou 6 km avant d’atteindre notre but. Les bords des routes sont magnifiques. Nous traversons de forêts de letchis. Mais hors de question de s’arrêter en ramasser. Il parait que les gens d’ici n’aiment pas trop cela. Je préfère donc les acheter sur le bord de la route, c’est moins risqué.

Le sud sauvage 038Comme vous pouvez le constater sur les photos, cette cascade vaut le détour. La particularité de cette cascade est que l’eau sort de nulle part, directement de la roche. Il est possible de se baigner dans le bassin, mais l’accès ne parait pas évident pour nous qui sommes claquettes. Il est temps de prendre le chemin du retour. Nous ne sommes pour autant pas pressés et décidons de faire une halte au « puits des arabes ». En 1986, une gigantesque coulée de lave se déversa dans l’océan. A cette occasion l’île gagna plus de cent hectares sur la mer. Un départ de sentier appelé jardin volcanique permet de voir à quel point la nature se développe sur ce type de sol. Nous tacherons de le faire avant notre départ.Le sud sauvage 052

Le sud sauvage 059Enfin nous faisons une dernière halte sur la route des laves et plus précisément sur les lieux de la dernière coulée de 2007. Dès la descente de voiture nous entons la chaleur du sol qui remonte. 3 ans après il est encore interdit de se promener hors des sentiers balisés sous peine de danger de graves brûlures voire de mort. Une personne m’avait dit que certaines cavités ne seraient pas accessibles avant une cinquantaine d’année à cause de la chaleur. Nous nous arrêtons au bord d’une cavité, où effectivement on peut sentir la chaleur monter. Ce sera notre dernier arrêt de la journée. Il est temps de rentrer. Il y a tellement d’autres choses à voir, ce sera pour une prochaine fois. Le sud sauvage 062Le sud sauvage 068

 

P.S  : un album par escale est à votre disposition dans la rubrique correspondante.

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C
<br /> Trop dure la vie!!!!<br /> <br /> <br />
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