Chronique du 14 février 2010
Certains réservent leur dimanche matin à la messe, pour nous il est plutôt synonyme de jour de marché. Et le marché à ne pas manquer dans le nord de l’ile est celui du Chaudron. Il est situé proche d'où nous habitions auparavant, à Sainte Clotilde, mais malgré l'éloignement, nous continuons à nous y rendre. C'est le marché le moins cher et le plus important du coin. Dès sept heures du matin les commerçants déballent leurs marchandises, c’est le moment le plus agréable pour faire ses emplettes car il ne fait pas encore trop chaud et ce n’est pas la bousculade. Nous avons pu constater en revanche que les prix affichés n’avaient rien à voir avec ceux que nous pouvons observer quelques heures plus tard.
Nous avons donc décidé de continuer à nous y rendre en fin de matinée afin de bénéficier de meilleurs prix. Le revers de la médaille est qu’à 11 heures, la chaleur ajoutée à l’absence du moindre courant d’air et à une foule compacte se faufilant dans les allées étroites du marché en font vite un lieu difficilement supportable.
Les premiers temps nous faisions les allées du marché en long en large et en travers avec de surcroit Teiva dans sa poussette. Puis avec « l’expérience » nous avons investis dans un porte bébé qui permet à Teiva de dominer le marché et de mieux respirer. En revanche c’est ma pomme qui le porte maintenant et inutile de vous dire qu’avec la chaleur ambiante c’est un pur bonheur. Teiva quant à lui ne s’en plaint pas, c’est le principal.
Il a fallu également quelques temps avant de connaitre à peu près ce que les commerçants proposaient sur leurs étales. Certains produits ne se nomment pas de la même façon qu’en métropole. Maggy s’y est maintenant habituée grâce à deux ou trois livres de cuisine locale.
En discutant avec des collègues et amis qui sont venus mangés à la maison, nous nous sommes aperçus qu’en quelques mois de présence ici, Maggy s’était mise à cuisiner très régulièrement des plats locaux que même certains collègues bientôt sur le départ n’avaient encore pas goutés.
Elle est devenue la reine du Carry et du Rougail.
Ceux qui viendront nous rendre visite pourront en témoigner. Pour ceux qui sont sensibles au piment, pas de panique, elle a pris la mesure de sa puissance de feu. Devinez qui était le cobaye ?
Pour revenir au marché, c’est une fois de plus un passage obligé de l’île. On y croise toutes les saveurs et toutes les odeurs de La Réunion (même si on se passerait volontiers de certaines…). Les couleurs sont très changeantes d’une époque à une autre. La couleur rouge du litchi a par exemple laissé sa place au vert et jaune des mangues qui ont envahis le marché et ce jusqu’au mois de mars. Certains fruits sont présents toute l’année, comme la banane et l’ananas pour le plus grand bonheur de Maggy.
Nous en profitons le plus possible car nous sommes conscients qu’une fois revenus en métropole toutes ces saveurs auront disparues. Alors jus de fruit, glaces et sorbets sont des plus appréciables en cette période, qui plus est avec des fruits dignes de ce nom.